Compte rendu de l’assemblée générale de Provoideau du 10 juillet 2014
Tout en stigmatisant les atermoiements du gouvernement dans sa politique des transports et l’engluement corrélatif de projets majeurs et vitaux, le président Dalaise s’est attaché à rappelé qu’en 2013, malgré l’atonie persistante de notre économie, le transport fluvial a su tirer son épingle du jeu et même gagner quelques parts de marché sur les transports routiers et ferroviaires, tous deux en régression. Il a ensuite passé en revue les aménagements en cours et à l’état de projet, dont l’engagement et la réalisation sont, à ses yeux, prioritaires :
- Sanctuariser les acquis et objectifs du grenelle malgré la politique de rigueur en faisant notamment appel a toute les opportunités offertes par le budget européen pour l’aménagement multimodale des liaisons inter bassins traversant la France qui présente les doubles caractéristiques d’avoir une large façade maritime et celle d’un pays à fort transit.
- Entretenir le réseau existant et principalement les itinéraires stratégiques de fret et de tourisme fluvial.
Quant aux aménagements à engagement ou a finaliser dans les CPER et CPIER 2014/2020, il relève à l’évidence :
- La desserte fluviale des ports maritimes qui constituent une priorité absolue
- L’aménagement au grand gabarit du canal du Rhône à Sète et sur la Seine, le tronçon de Bray Nogent
- Le renforcement et la structure du maillage portuaire intérieur.
Il a ensuite évoqué les projets d’avenir au présent que sont les liaisons Seine-Nord-Europe et Saône-Moselle/Saône-Rhin qui font partie du réseau central européen. Considéré comme stratégique, le corridor Mer du Nord/Méditerranée (dit Amsterdam Marseille) offrant en raison des voies d’eau à grand gabarit existantes, un potentiel de solutions multimodales ou le mode fluvial, pourrait et devrait jouer un rôle fondamental.
Malgré la mise en place de missions techniques administratives et financières, il regrette enfin l’attentisme du gouvernement qui pourrait être fatal à la réalisation effective de Seine-Nord-Europe pouvant bénéficier pourtant, rappelle-t- il, du soutien financier de l’Union européenne à hauteur de 40% du coût du projet, et plus encore le report à un horizon très lointain de toute décision gouvernementale et même, l’arrêt des études menées en vue du débat public qui était prévu à l’égard du projet SMSR.
Sans pour autant mettre en cause la pertinence des démarches entreprises par certains des partenaires de Provoideau, il préconise de poursuivre par étapes l’objectif de fond qui est la réalisation de cette liaison fluviale européenne, rappelant que ce projet se fera grâce à l’Europe et en complémentarité nécessaire avec les autres modes de transports.
Françoise Branget