Participation à un atelier de l’Etude « Corridor Multimodal Amsterdam-Marseille»

J’ai participé à la réunion de l’après-midi du 29/09/2014 à Marseille, consacrée à la filière vrac, tenue dans les locaux du GPMM. En dehors de VNF, organisateur, et du bureau INGEROP, étaient présents de nombreux chargeurs, quelques opérateurs, un représentant de port fluvial, un armateur et la CCI de Rhône-Alpes ; le GPMM était très représenté ( notamment Régis MARTIN, en charge du Fluvial).

En introduction, Jean-Claude ZIZA précise les objectifs de l’étude, qui doit cibler sur une échelle temps allant d’aujourd’hui à 2030, des projets de transports combinés rail/fleuve, après un point de situation et un recensement des possibilités, notamment auprès des chargeurs et opérateurs. Il évoque les réunions tenues, le questionnaire adressé à 400 acteurs, et les futures échéances. Du tour de table, il ressort que pour les chargeurs (sauf un) le potentiel du transport combiné rail/fleuve (actuellement balbutiant) est très limité : coûts de manutention élevés, délais rallongés, problèmes de sécurité pour les marchandises dangereuses, engorgements, installations etc. Le représentant de RFF souligne le peu d’OFP en France. Plusieurs personnes évoquent la coupure entre les bassins rhodanien et rhénan, faute de liaison fluviale moderne… Monsieur ZIZA justifie le cadrage de l’étude, en expliquant que la liaison ne sera pas prise en compte, en raison de l’inscription de SM.SR dans les projets du SNIT à engager après 2050.

J’interviens alors pour déplorer la temporalité de l’étude (pas de vision prospective), le périmètre géographique englobant Seine-Nord, et l’exclusion de SM.SR, une impasse méthodologique. Je fais observer que l’étude, en se limitant au seul transport combiné rail/fleuve, pénalise la voie d’eau par rapport aux autres modes. J’ajoute qu’elle ne répond pas aux attentes et besoins des chargeurs/opérateurs, aux enjeux de trafics depuis/vers les ports maritimes, et aux objectifs d’élargir l’hinterland des plates-formes multimodales et du GPMM.

Faute de pouvoir changer le cadrage de l’étude (le ministère l’a imposé), VNF promet toutefois de porter nos observations au verbatim de l’atelier, et affirme que les différentes études de trafics faites dans le passé pour SM.SR seront prises en compte dans l’étude.

Pascal VIRET  

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