L’union fait la force
07 décembre 2013
Navigation Projet Saône-Moselle/Saône-Rhin: L’union fait la force
Les deux consortiums pour le développement des voies navigables actifs dans l’Est ont décidé d’unir leurs forces pour que le projet Saône-Moselle/Saône-Rhin puisse voir le jour d’ici 2030.
Réuni en assemblée générale, jeudi, à la Maison de la région à Strasbourg, le Consortium international pour le développement des voies navigables, qui milite pour la branche Saône-Rhin supérieur au sein du projet Saône-Moselle/Saône-Rhin (SMSR), s’est insurgé contre les recommandations faites en juin dernier par la commission Mobilité 21. Chargée par le gouvernement de hiérarchiser les projets d’infrastructure, celle-ci a préconisé de repousser la réalisation de la liaison grand gabarit SMSR à l’horizon 2050.
« Les infrastructures prévues sont indispensables, car notre territoire a besoin d’être interconnecté à toutes les régions qui se développent en Europe », a déclaré Philippe Richert, président de la région Alsace et président du consortium. « Cela semble surprenant de tout arrêter, alors que le Grenelle de l’environnement a donné la priorité au transport fluvial. Ce projet est également inscrit par l’Union européenne parmi les priorités du réseau de transport central pour 2030 », ajoute Françoise Branget, conseillère régionale UMP de Franche-Comté et présidente déléguée du consortium.
Aides européennes sous condition
Par conséquent, le consortium souhaite que le gouvernement révise le calendrier pour revenir à l’échéance de 2030 et bénéficier par la même occasion de cofinancements européens (de 10 à 40 % du montant de l’investissement). À court terme, le consortium demande à VNF d’achever les études en cours, suspendues au lendemain du rapport de la commission Mobilité 21, tout comme le débat public, et de présenter un rapport d’étape sur leur avancement. « Cela permettra une décision politique éclairée quant à l’opportunité et à la faisabilité du projet », note Mme Branget.
En attendant, le consortium piloté depuis la CCI de Mulhouse et l’association Seine-Moselle-Rhône que préside le maire de Nancy, André Rossinot (UDI), et qui défend la branche Saône-Moselle, ont décidé d’unir leurs forces à l’avenir. « André Rossinot nous a tendu la main début décembre. Il faut voir maintenant quelle forme cela prendra », a confié Mme Branget.
X. T.