Transport fluvial: À quand la liaison Rhin supérieur-Méditerranée ?

14 décembre 2013

Transport fluvial À quand la liaison Rhin supérieur-Méditerranée ?

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L’écluse ultra-moderne de Niffer. Archives Darek Szsuter

Le consortium international pour le développementdes voies navigables s’est offusqué du rapport Duronsur la commission Mobilité 21, qui repousse le développement d’infrastructures fluviales nord-sud à 2050.

Lors de sa dernière assemblée générale, l’association mulhousienne a pointé du doigt les effets du rapport du député PS Philippe Duron présenté en juin dernier. « Les voies navigables sont le parent pauvre des infrastructures ! Pourtant, c’est une alternative au tout-camion qui pollue beaucoup moins », s’insurge Françoise Branget, présidente-déléguée du consortium international pour le développement des voies navigables et représentant le conseil régional de Franche-Comté au sein de l’association.

« Beaucoup trop loin »

Le consortium, dirigé depuis 2011 par Philippe Richert, président du conseil régional d’Alsace, s’est donné pour principa-le mission la promotion de la liaison fluviale Rhin supérieur-Méditerranée. « 2050, c’est beaucoup trop loin ! Qui sait ce que nous ferons dans 35 ans ? », s’interroge Philippe Richert.

La réalisation d’une liaison fluviale de gabarit européen entre les bassins du Rhin et du Rhône constitue, selon le consortium, « l’un des grands projets stratégiques européens en matière d’infrastructures de transport ». « Nous allons être – ringardisés au niveau européen. Nous ne pouvons pas jouer au premier rôle si nous ne disposons pas des infrastructures », estime le président du consortium. « L’Alsace et la Franche-Comté n’ont pas vocation à rester le couloir routier de cette partie de l’Europe », renchérit Françoise Branget.

Le consortium demande que le projet « Saône-Moselle/Saône-Rhin », qui figure dans le texte de la loi Grenelle de l’environnement de 2009 et qui a été confirmé par l’Union européenne, soit remis sur les rails et avancé à 2030. L’association craint que le projet, stoppé en phase d’études, ne puisse plus bénéficier des fonds européens – pouvant aller jusqu’à 40 % du budget total – qui sont pourtant alloués au développement des voies navigables.

Fabienne Delaunoy

« L’Alsace » du 14/12/2013

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